Solaris Great Confusion
indie folk
Le nom du groupe, Solaris Great Confusion, projette une image floue, où se mêlent un film de science-fiction d ’Andreï Tarkovski, un soupçon de grandeur et un zeste de… confusion. Dès qu’on écoute Untried Ways, son deuxième album après Some Are Flies (2018), le jour se lève et les doutes aussi, sur un homme, Stephan Nieser, et sa musique. Il est seul avec neuf chansons nées dans sa cuisine « entre la cafetière et un cendrier ». Et bien entouré : Aurel Troesch (guitares), Foes Von Ameisedorf (basse), Jérôme Spieldenner (batterie), Jacques Speyser (voix), Yves Béraud (accordéon) et Élise Humbert (violoncelle). La voix est posée, polie, les mots prennent leur temps, ils sont chantés en anglais alors qu’on est à Strasbourg. Mais on ne se demande pas trop pourquoi. C’est une chance assez rare et Stephan Nieser n’en abuse pas : les habits musicaux et lexicaux qu’il emprunte lui vont naturellement. On leur trouve d’ailleurs plus d’élégance anglaise que de rusticité américaine. L’équanimité du chant, confinant parfois à la neutralité, peut rappeler certains albums de Brian Eno (Another Green World, par exemple). Une reprise en discret hommage à Robert Wyatt, The Age of Self, remet en lumière un constat toujours d’actualité (« They say the working class is dead, we’re all consumers now »). Presque seule en son genre au milieu du programme, l’échappée country de So Close to me, Marlene lorgne du côté de Glen Campbell chantant Jimmy Webb. François Gorin (Télérama) |
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Stephan Nieser : chant, guitare acoustique
Jacques Speyser : chant
Aurel King : guitare électrique
Elise Humbert : violoncelle
Yves Beraud : accordéon
Foes von Ameisedorf : basse
Jérôme Spieldenner : batterie
Jacques Speyser : chant
Aurel King : guitare électrique
Elise Humbert : violoncelle
Yves Beraud : accordéon
Foes von Ameisedorf : basse
Jérôme Spieldenner : batterie
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